Se déplacer dans notre environnement est une de nos activités les plus courantes, et pourtant les réseaux corticaux multisensoriels impliqués dans la locomotion restent très peu connus. Nos déplacements se font presque toujours vers l’avant et vers l’arrière mais très rarement sur le côté ; les chercheurs du Cerco ont fait l’hypothèse que les mécanismes réellement impliqués dans la locomotion doivent pouvoir différencier ces différentes conditions.
En utilisant la stimulation vestibulaire galvanique (GVS), il est possible de simuler une locomotion incohérente (correspondant à un déplacement latéral) ou cohérente (correspondant à un déplacement écologique avant-arrière) et les chercheurs ont utilisé cette propriété pour étudier par IRMf le traitement des signaux vestibulaires impliqués durant nos déplacements.
Parmi les aires fortement activées ?par le flux optique visuel créé sur les rétines pendant un déplacement, seules les aires VIP et V6 l’étaient par la GVS cohérente mais elles sont restées silencieuses pendant une GVS incohérente. Au contraire les aires CSv, hMT + et PIC étaient actives dans les deux conditions.
En outre, l’analyse de connectivité fonctionnelle révèle l’activation d’un réseau cortical comprenant principalement VIP et V6 pendant la simulation d’un déplacement vers l’avant ou vers l’arrière.
Ces résultats dévoilent un rôle clé des aires V6 et VIP dans le traitement des signaux multisensoriels lors de la locomotion.

https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fnint.2020.00043/full